Du neurologique au fonctionnel : parcours de rééducation après infections disco-vertébrales - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
Les infections disco-vertébrales, communément appelées spondylodiscites infectieuses (SPDI) constituent une urgence diagnostique et surtout thérapeutique avec une morbidité élevée. Les complications neurologiques sont les plus redoutables et modifient le pronostic des patients. L’objectif de cette étude est de mettre en exergue les particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives des SPDI avec complications neurologiques prises en charge en milieu de rééducation.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant les patients hospitalisés au service de Médecine physique et réadaptation, ayant comme diagnostic SPDI. Les données épidémiologiques, bactériologiques, le tableau clinique ainsi que la conduite à tenir ont été déterminés à partir des dossiers des patients.
Résultats |
Un total de 24 patients sont inclus dans notre étude avec une prédominance masculine (sex-ratio : 1,18). La moyenne d’âge est de 51,3 ans. Les germes les plus fréquemment incriminés sont la tuberculose (13 cas) et la brucellose (7 cas). L’infection siège essentiellement à l’étage dorsal (12 cas). La majorité des patients étaient adressés des services de neurochirurgie (18 patients) ou ils ont eu une laminectomie avec mise en place d’un matériel d’ostéosynthèse dans 66,7 % des cas. L’examen à l’admission en milieu de rééducation retrouve un tableau neurologique de paraplégie complète (ASIA A) dans 62,5 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’une prise en charge rééducative intensive dont les objectifs sont guidés par la présentation clinique du patient. L’appareillage orthopédique le plus fréquemment prescrit est le corset rigide type « neofract » (12 cas) pendant une durée moyenne de 6 semaines. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. L’injection de toxine botulique au niveau des muscles spastiques des membres inférieurs, la prescription des aides techniques associée à la rééducation fonctionnelle ont permis à dix-neuf patients de reprendre une marche stable.
Conclusion |
Notre étude met l’accent sur l’importance de la prise en charge multidisciplinaire des SPDI. Associer le traitement médical, rééducatif et l’appareillage orthopédique adéquat permet d’améliorer le pronostic fonctionnel des patients et favoriser leur autonomie.
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Vol 91 - N° S1
P. A264-A265 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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